À l’heure où l’audiovisuel s’adapte aux exigences du HDR, de l’UHD et du streaming, le choix du format master devient stratégique. Quels sont les standards actuels ? Lesquels conviennent pour le cinéma, la télévision ou les plateformes ? Et surtout, quels formats éviter pour rester à jour sans surcharger son stockage ?
__________
Le Digital Cinema Distribution Master (DCDM) reste le format de référence pour les blockbusters. D’après une étude de l’ASC (2023), 90 % des grosses productions, dont Avatar 2, utilisent ce format pour générer les DCP.
Avantage : Qualité d’image maximale, sans perte liée à la compression
Inconvénient : Très lourd — entre 5 et 6 To/heure en 4K
__________
Le Interoperable Master Format (IMF) offre une solution flexible pour gérer les déclinaisons multilingues et multi-plateformes. Il repose sur des Applications spécialisées selon les usages.
même endroit. De plus, il est de plus en plus remplacé par l'App#2E.
Selon SMPTE, 75 % des contenus OTT sont désormais livrés en IMF, permettant ainsi une réduction de 40 % des coûts de versioning.
Il s'agit du format utilisé pour l'archivage des films, remplaçant ainsi le DCDM.
__________
Le Digital Source Master (DSM) est utilisé en postproduction pour l’étalonnage HDR et la restauration, comme ce fut le cas pour Blade Runner afin de préserver les détails des plans originaux.
💡 Bien que volumineux, il est indispensable pour les futures ré-exploitations, malgré son poids élevé.
__________
Considérés aussi comme des masters, les formats d'Apple et Avid proposent des Codecs offrant de bonnes alternatives pour les programmes aux budgets plus léger. IBC 2023 note que 68 % des workflows européens utilisent ces codecs.
Ils ont l'avantages d'offrir un rapport qualité/poids utilisable en montage et en finalisation.
__________
Le Digital Cinema Package (DCP) reste le format incontournable pour la diffusion en salle, avec une qualité 12 bits et une interopérabilité à la clé.
__________
Les formats masters évoluent avec la technologie. Malgré leur statut de référence, l’AXF et les codecs JPEG XS, optimisés pour le cloud, progressent. Les professionnels doivent les intégrer tout en maîtrisant les coûts, d’autant qu’IDC (2023) prévoit +35 % de stockage tous les deux ans.
Pour synthétiser les différences clés évoquées dans cet article, voici un comparatif des principaux formats masters audiovisuels, leurs usages, avantages et limites selon les contextes de production et de diffusion :
LABO KILL THE TAPE : 16, rue de Charonne - 75011 Paris.
Ouverture du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 19h.
Tél : 01 86 95 24 25
KILLTHETAPE - Copyright © 2025 - Mentions légales