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Espagne, Portugal, France : Retour sur le Blackout qui a Paralysé l'Europe du Sud

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Le 28 avril 2025 restera marqué d’une pierre noire dans l’histoire énergétique européenne. Un blackout massif, aux conséquences dramatiques, a brutalement plongé des millions de foyers dans l’obscurité en Espagne, au Portugal, en Andorre et dans le sud de la France. Si la lumière est revenue dans les heures qui ont suivi, les questions, elles, demeurent dans l’ombre. Était-ce une défaillance technique isolée ? Une cyberattaque déguisée ? Ou les prémices d’un chaos énergétique plus profond ?


Ce qui ne devait être qu’une panne passagère s’est transformée en véritable crise continentale, révélant des failles criantes dans les systèmes électriques interconnectés… mais aussi dans nos manières de conserver l’essentiel : les données. Car au-delà de l’éclairage public et des lignes de métro arrêtées net, ce sont aussi des serveurs de stockage, des data centers et des archives numériques qui ont subi un arrêt forcé. Notamment dans le secteur audiovisuel, où l’on commence à évoquer de graves pertes de contenus masters non sauvegardés.

Entre spéculations géopolitiques, pertes financières vertigineuses et crises de confiance dans l’infrastructure cloud, ce blackout est bien plus qu’un accident. C’est un signal d’alarme !

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Contexte technique du blackout : Origine de la panne et cyberattaque soupçonnée

Le lundi 28 avril, à 17h03, le réseau électrique interconnecté de l’Europe du Sud a subi une chute brutale de fréquence, une coupure générale. En moins de 45 secondes, ce déséquilibre a entraîné un découplage massif entre les réseaux espagnol, portugais et français, avec une répercussion immédiate également en Andorre. Si, officiellement, le courant a été rétabli pour plus de 99 % des usagers en moins de deux heures, les causes profondes du blackout restent sujettes à débat.

Analyse des causes officielles

Le gestionnaire de réseau espagnol, Red Eléctrica, a initialement parlé d’un incident lié à une surcharge sur une ligne de très haute tension entre la France et l’Espagne, accentué par une demande énergétique anormalement élevée. Cependant, des experts remettent en question cette explication trop simpliste : les mécanismes de protection automatique auraient dû limiter les effets de cascade. RTE, en France, confirme qu’un système d’îlotage a permis de contenir les effets au sud du pays, évitant ainsi un blackout total.

Mais comment un tel incident a-t-il pu échapper aux filets de sécurité normalement si robustes ? Le doute s’installe.

Le rôle présumé d’attaques russes

Moins de 24 heures après le rétablissement du courant, le gouvernement français a officiellement accusé la Russie d’avoir mené une cyberattaque d’ampleur sur les infrastructures critiques, visant spécifiquement les systèmes SCADA (contrôle industriel) gérant les flux électriques. Le ministère de la Défense a évoqué un "acte hostile indirect", avec pour objectif de déstabiliser les économies européennes à travers la désorganisation énergétique.

Des sources non confirmées parlent de signatures numériques russes retrouvées dans les journaux d’accès des firewalls de plusieurs data centers partenaires du réseau électrique. Si les preuves restent encore classifiées, le scénario d’une attaque coordonnée semble de plus en plus plausible. Il ne s’agirait donc pas uniquement d’une défaillance technique, mais d’un test grandeur nature sur la capacité de résistance énergétique de l’Europe.

Dysfonctionnements en chaîne

La rupture de fréquence a provoqué une perte instantanée de près de 25 GW de puissance, soit l’équivalent de 20 réacteurs nucléaires simultanément déconnectés. Cela a impacté plus de 12 millions d’usagers, selon les chiffres fournis par les autorités espagnoles. Les zones les plus touchées ont été Madrid, Barcelone, Lisbonne, Porto, Andorre-la-Vieille et les régions françaises des Pyrénées-Orientales et de l’Aude.

Les transports ferroviaires ont été interrompus, plusieurs hôpitaux ont basculé en mode secours, et de nombreux aéroports ont dû fermer temporairement leurs pistes par précaution. À cela s’ajoute une perte de productivité estimée à plus de 1,4 milliard d’euros rien que pour l’Espagne.

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Conséquences économiques et humaines : Des pertes chiffrées en milliards


Si l'Europe du Sud a retrouvé la lumière en quelques heures, les conséquences du blackout du 28 avril 2025 dépassent de loin le simple inconfort d'une soirée sans électricité. Ce bouleversement soudain a entraîné une série de pertes économiques colossales et des perturbations humaines majeures, révélant l’extrême vulnérabilité des infrastructures modernes face à une instabilité électrique, qu'elle soit d'origine technique ou malveillante.

Chiffres sur la perte de puissance

Selon les rapports croisés de Red Eléctrica (Espagne), REN (Portugal) et RTE (France), le blackout a causé une perte combinée de plus de 25 GW de puissance instantanée sur le réseau ibérique et transfrontalier. À titre de comparaison, cela équivaut à la consommation électrique de l’ensemble des foyers espagnols pendant deux jours entiers. La chute brutale a été si violente qu’elle a nécessité l’arrêt de plusieurs parcs photovoltaïques et éoliens, entraînant une difficulté supplémentaire pour la reprise du réseau.

Impact sur les infrastructures critiques

Plus de 10 hôpitaux majeurs à Madrid, Barcelone, Lisbonne et Perpignan ont été forcés de passer en alimentation de secours. Dans certains cas, les générateurs de secours n’ont tenu que quelques dizaines de minutes avant de flancher, mettant en péril les soins intensifs et les blocs opératoires. En France, deux centres de dialyse ont temporairement interrompu leurs traitements.

Le secteur des transports a également souffert. Les services ferroviaires espagnols ont été suspendus pendant près de 5 heures, affectant plus de 600 000 passagers. Les aéroports de Porto, Madrid-Barajas et Toulouse ont connu des pannes radar momentanées, obligeant la suspension ou le déroutement de 78 vols commerciaux.

Coût pour les entreprises et les États

Le blackout aurait déjà coûté 1,4 milliard d’euros à l’Espagne, 720 millions d’euros au Portugal et près de 290 millions d’euros à la France, selon les estimations provisoires d’assureurs spécialisés et d’organisations patronales. Ces chiffres comprennent les interruptions de production industrielle, les pertes de denrées périssables, les contrats annulés, et les compensations versées par les fournisseurs d’énergie.

Certaines entreprises de services numériques, notamment dans le domaine de la post-production audiovisuelle, rapportent avoir perdu des journées entières de travail, certaines machines étant bloquées ou endommagées par des micro-coupures successives. Des serveurs de rendu et de sauvegarde ont surchauffé, menant à la corruption de fichiers en cours de traitement.


Le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a qualifié l'événement de « désastre géo-énergétique majeur », ajoutant que l’Europe devait tirer les leçons d’un système trop centralisé et interconnecté.

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Enjeux sur la mémoire numérique : Le blackout expose la vulnérabilité du cloud


Au cœur du blackout du 28 avril, un angle demeure largement sous-estimé dans les médias généralistes : les pertes numériques invisibles. Si les rues se sont assombries, les serveurs aussi. En particulier ceux dédiés à l’hébergement, à l’archivage, et à la post-production de contenus audiovisuels. Ce qui s’est joué ce jour-là n’est pas seulement un drame énergétique : c’est un coup de semonce contre la confiance aveugle envers les solutions cloud.

Pannes de Data centers et pertes de données

À Barcelone et à Lisbonne, plusieurs centres de données hébergeant des plateformes de streaming, de post-production ont connu une interruption brutale de service. Même équipés d’onduleurs et de générateurs, ces structures ont montré leurs limites : les systèmes de secours n’ont parfois pas permis de reprendre les processus en cours, notamment en raison de pics de chaleur non maîtrisés ou de redémarrages précipités.

Un opérateur audiovisuel portugais a déclaré anonymement à un média local avoir perdu l’accès à 14 To de rushs non encore sauvegardés ailleurs. À Madrid, un autre a vu ses fichiers de masters se corrompre lors d’une synchronisation interrompue avec son cloud AWS.


Ces situations illustrent une faille grave : le cloud, censé être sécurisé et redondant, reste dépendant de l’infrastructure électrique physique. Un arrêt brutal de l’alimentation, surtout s’il est suivi de micro-coupures en cascade, peut anéantir des semaines de travail créatif.

Audiovisuel : un secteur à haut risque

Le secteur audiovisuel est l’un des plus vulnérables à ce type de crise. Pourquoi ? Parce qu’il repose aujourd’hui massivement sur le stockage dématérialisé, en ligne, pour l’accès rapide, les collaborations internationales, et la sauvegarde. Or, ce modèle ne résiste pas aux stress extrêmes comme les pannes électriques étendues.

Des prestataires de post-production parisiens ont rapporté que leurs serveurs de sauvegarde distants, hébergés à Barcelone, étaient inaccessibles pendant plus de 18 heures. Certaines productions en cours ont dû être mises en pause, faute d’accès aux fichiers critiques.

On commence également à évoquer des fichiers masters "perdus", notamment des archives documentaires, en cours de traitement dans des systèmes non redondés. Le choc est tel que plusieurs producteurs envisagent de revoir entièrement leur politique de conservation.

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Alternatives et solutions hors-cloud : Faut-il sortir du tout-numérique pour préserver notre patrimoine ?

Face au chaos provoqué par le blackout, une question dérangeante émerge : et si le tout-cloud n'était pas la solution, mais une partie du problème ? Ce que les secteurs de l’audiovisuel, de l’édition, de la presse ou encore de l’administration commencent à redécouvrir à la dure, c’est que la résilience passe parfois par des technologies plus anciennes… mais fiables.

Le retour du stockage physique : le cas des bandes LTO

Dans les années 2000, l'industrie audiovisuelle stockait ses données critiques essentiellement sur des bandes magnétiques. Jugées dépassées par l'arrivée du cloud et des disques SSD haute vitesse, ces solutions ont été progressivement écartées, sauf par les institutions les plus prudentes : banques, musées, bibliothèques nationales, archives d’État.

Mais depuis le blackout du 28 avril, la donne change. Des prestataires rapportent que leurs seules copies non affectées par l’incident étaient… des bandes LTO conservées en entrepôt, hors ligne, hors réseau, et hors cloud. Là où les systèmes connectés ont failli, le stockage froid a résisté.


Les bandes LTO ont plusieurs avantages :

  • Une durée de vie allant jusqu'à 50 ans.
  • Une absence totale de dépendance réseau.
  • Une très faible consommation électrique.
  • Une capacité actuelle allant jusqu'à 45 To compressés sur une seule bande (avec LTO-9).

Elles ne sont certes pas adaptées à l'accès instantané ou au travail collaboratif en ligne, mais elles sont imbattables pour l’archivage de long terme.

KILL THE TAPE : une réponse locale et résiliente

C’est dans ce contexte que KILL THE TAPE refait surface comme un pionnier de l’archivage intelligent. Spécialisée dans la conservation de masters audiovisuels, nous proposons une alternative hybride et sécurisée : stocker physiquement les données critiques sur support “froid” comme les LTO, tout en permettant la consultation, le visionnage et le partage dans un système de gestion interne via une plateforme tout-en-un, permettant d’archiver, transcoder, partager vos masters avec vos partenaires et clients, tout en assurant une traçabilité des manipulations en temps réel.

Le modèle repose sur une logique simple mais aujourd’hui redoutablement pertinente : si personne ne peut atteindre vos données, personne ne peut les corrompre. En d’autres termes, le meilleur pare-feu, c’est parfois… l’Airgap.


Nous militons pour une approche pragmatique et sectorisée : cloud pour les contenus actifs et les partages web, bandes pour les archives et les masters. C’est cette séparation des usages qui a permis à plusieurs de nos clients de traverser le blackout sans perte, sans corruption, sans panique.

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Un Château de cartes…

Le blackout du 28 avril 2025 n’est pas un simple accident électrique. C’est un signal fort envoyé à toutes les nations interconnectées, à toutes les entreprises numériques, et à tous les professionnels de l’audiovisuel. Que la cause première ait été technique ou malveillante, le résultat est le même : des millions d’euros perdus, des productions suspendues, des fichiers irrécupérables, et une confiance fragilisée.

Il est temps de sortir d’une logique unique du “tout en ligne et de redonner une place au stockage physique, déconnecté, LTO —-


Le numérique n’est pas invincible, et le cloud, aussi sophistiqué soit-il, reste un château de cartes.



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