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KDM et DKDM pour le DCP : Le Guide Complet

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Avant qu’un film n’arrive sur grand écran, il passe par un processus de sécurisation rigoureux. Grâce à des technologies comme le DCP, le DKDM et le KDM, les studios peuvent contrôler où, quand et comment leurs œuvres sont projetées. Voici comment fonctionne cette chaîne de confiance.

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Le DCP : la "valise numérique" d’un film

Le DCP (Digital Cinema Package) est l’équivalent d’un coffre sécurisé contenant un film prêt à être projeté en salle. Il s’agit d’un fichier compressé, structuré comme une valise contenant :

  • La vidéo
  • Le son
  • Les sous-titres
  • Un cadenas électronique pour empêcher le piratage.

Mais cette valise ne s’ouvre pas si facilement. Elle est verrouillée par un système de chiffrement. Sans la bonne clé, elle est inutilisable. Et c’est là qu’interviennent le DKDM et le KDM.

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Le DKDM : la clé des clés pour les professionnels

Le DKDM (Decryption Key Delivery Message) est un coffre-fort numérique généré par le studio ou le laboratoire.


  • Contenu : La clé maîtresse pour ouvrir le DCP.
  • Sécurité : Le coffre est verrouillé avec la clé publique du destinataire (ex: un distributeur).
  • Objectif : Permettre à un partenaire de générer des KDM pour les cinémas.


💡 C'est comme si un studio envoyait un coffre à un distributeur avec un code que seul ce distributeur peut ouvrir. À l'intérieur : la clé universelle du film.


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Le KDM : la Clé Temporaire (Pour les Cinémas)

Le KDM (Key Delivery Message) est une autorisation électronique personnalisée pour chaque cinéma.

  • Contenu : la clé de déchiffrement du DCP + les dates de validité
  • Sécurité : chiffrée avec la clé publique du serveur de cinéma
  • Objectif : ouvrir le DCP uniquement sur un serveur spécifique, pendant une période déterminée


💡 C'est un ticket électronique valable 2 semaines pour une salle précise. Sans ce ticket, le DCP reste inutilisable.


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KDM vs DKDM : les différences clés

Retrouvez toutes les distinctions techniques entre KDM et DKDM dans notre tableau comparatif.

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La Chaîne de Sécurité en Action

Pour mieux comprendre comment les fichiers circulent en toute sécurité de la postproduction jusqu’à la salle, voici un aperçu du fonctionnement concret de la chaîne de sécurité :

  1. Création du DCP : Le studio chiffre le film et génère un DKDM.
  2. Envoi du DKDM : Le studio envoie le DKDM au distributeur (via un coffre sécurisé).
  3. Génération des KDM : Le distributeur utilise le DKDM pour créer des KDM dédiés à chaque cinéma.
  4. Projection : Le cinéma insère le KDM dans son serveur → le DCP s'ouvre comme par magie !


Pourquoi ce système est-il si ingénieux ?

  • Anti-piratage : même si un DCP est volé, il est inutilisable sans KDM
  • Contrôle total : les studios définissent où, quand et par qui leur film peut être projeté
  • Sécurité en cascade : le DKDM protège la clé source, tandis que le KDM sécurise l’accès local

Ce modèle à plusieurs niveaux garantit une sécurité granulaire à chaque étape de distribution.


Comment reconnaître les fichiers en un coup d’œil ?

Pour éviter toute confusion dans les échanges, voici comment reconnaître rapidement les fichiers KDM et DKDM selon leur usage et leur niveau de confidentialité :

  • KDM → utilisé par les serveurs de cinéma (ex. LesChoristes_KDM.xml)
  • DKDM → réservé aux professionnels et laboratoires (confidentiel – ne jamais le partager !)


Pour conclure, voici une synthèse imagée qui résume parfaitement le rôle de chaque composant dans le système de sécurité cinématographique :

  • DCP crypté = Valise verrouillée.
  • DKDM = Coffre-fort avec la clé maîtresse (pour les professionnels).
  • KDM = Ticket temporaire pour une salle spécifique.


Vous voilà armé pour épater vos amis en leur expliquant pourquoi les films ne finissent pas sur Internet avant leur sortie en salle... Tout cela grâce au duo de choc : KDM et DKDM !

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